Je déroge aujourd’hui à ma règle, à mes règles. Je dis deux textes ; l’un est un peu poème, l’autre est extrait d’un livre inclassable.
Le premier, La Vie n’est pas un théâtre est inédit et a été écrit pour une lecture publique du Scriptorium de Marseille dans le cadre du dernier festival Trace de poète à l’abbaye Saint-Hilaire de Ménerbes dans le Vaucluse. Le second appartient à l’écrit sous urgence et par nécessité qu’est Le Nom sur le mur, ouvrage d’Hervé le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie paru aux éditions Gallimard en 2020.
Je sais être un poète inconnu quand Hervé le Tellier est un écrivain consacré. Pour autant, je suis certain que mon sentiment et le sien sont identiques, que notre lucidité, notre engagement contre les idées d’extrême droite, la rage qui en découle, nous ont portés à écrire ainsi.
J’ai lu Le Nom sur le mur, par hasard, après avoir écrit puis dit en public mon court texte. Il y a des moments où la beauté n’est pas suffisante comme quête et prétexte artistiques ; il y a des moments où l’œuvre, quel qu’en soit le support, doit être un manifeste.
Le livre d’Hervé le Tellier en est exemplaire : le hasard, la curiosité, l’instinct, puis l’évidence, l’éthique, le devoir permettent l’écriture, la publication de cet objet littéraire rare. Empressez-vous d’acheter Le Nom sur le mur et sachez dire NON, comme son auteur, aux ignominies qui ressurgissent des miasmes de l’histoire !
