

Un livre d’André Ughetto, c’est assez rare. Rare, car peu fréquent ; rare, car précieux. Rare peut-être pour la raison qu’André lui-même avance : il dit ne pas savoir faire de livre ; mais faut-il croire les poètes ?
Ce livre, précisément, recueille des poèmes écrits sur une période assez longue. Le feuilletant, j’y retrouve un texte qui m’est dédicacé « Que Dire à l’invincible ? ». Dès lors, pourquoi choisir un autre poème, d’autant qu’il permet l’évocation d’un beau projet collectif : « Quinze vues/Quinze Voix ».
Pour les 15 ans du Scriptorium de Marseille, collectif de poètes et d’amoureux de la poésie agissant sous la férule de Dominique Sorrente, j’avais coordonné ce projet, quinze photos personnelles sur lesquelles quinze poètes avaient écrit, dont André sur l’image d’un olivier de la Pigna (vieille ville haute de Sanremo) ; une exposition et la lecture des textes ayant donné lieu à un bel événement du festival Trace de poète à Oppède le Vieux (84) : (http://www.scriptorium-marseille.fr/list/actualite-litteraire/quinze-vues-quinze-voix.html).

André, c’est une douce complexité, suave, une homélie, une acuité, une parole nette, désuète et toute actuelle. André, c’est le hasard et la rencontre, une belle amitié…